Les Nouveaux Sauvages

Parce que bon, il ne faut pas trop pousser quand même.

Damian Szifron est un jeune réalisateur argentin qui signe ici son premier film avec Les Nouveaux Sauvages ( ou Relatos Salvajes en version originale).

C’est un film sur ceux qui, à cause du stress du quotidien craque. Devenus vulnérable face à une réalité trop dure, ces individus franchissent la limite qui sépare la civilisation de la barbarie.

On pourrait discuter sans fin de la violence anodine (j’entends par là, toutes les situations d’injustice que nous avons l’impression de vivre chaque jour) qui rempli ce film de manière sérieuse, mais ce n’est pas le parti pris de Damian Szifron. Puisque c’est avec un humour mordant qu’il aborde la chose.

C’est au travers de plusieurs scènes qu’on est amené dans des situations où le personnage principal va de déconvenue en dé0convenue jusqu’à ce qu’il craque. Tout part d’une situation banale et quotidienne jusqu’à ce que les éléments perturbateurs s’accumulent. Plein de « petit » rien qui amènent à une situation énervante. C’est à cet instant que tout dérape. Ce film prend une dimension cathartique car rempli d’acte plus ou moins violent que nous avons tous pensé à accomplir lorsqu’on est entrain de passer une mauvaise journée.

C’est un film sur l’ultime barrière que nous avons tous et qui nous empêche de sombrer dans la folie alors que l’univers entier semble vouloir nous rejeter. C’est en franchissant cette barrière que les personnages de ce film qui ont tout de monsieur-tout-le-monde qu’ils deviennent des héros.

C’est plus une comédie qu’un thriller ou encore un drame puisque le réalisateur a su amener la perte de maitrise de soi de la plus jolie des manière puisque la situation banale du début abouti à une tragicomédie ou plus rien n’est pris au sérieux.

Bien évidemment certains actes ou propos peuvent heurter la sensibilité des spectateurs. Mais heurter la sensibilité des autres, c’est justement le propos de ce film.